Le groupe Montréalais Bleu nuit est encore trop peu connu en France. Entre le post-punk et la musique alternative, le quatuor nous immerge dans leur univers.
Votre rencontre, elle s’est passée comment ?
En 2017, après avoir mis fin à nos projets respectifs (Pandacide et Eliza), on a décidé d’expérimenter ensemble en musique. Après un court EP de 5 chansons, on s’est lancé dans la production d’un album complet et c’est là qu’on a rencontré un nouveau percussionniste. Après, il y a eu Métal.
Pourquoi avoir choisi de vous exprimer en musique ?
Tu peux nous en dire plus sur le rôle de chaque membre du groupe ?
Quelles sont vos influences musicales et artistiques ?
Principalement la culture post-punk de la scène anglaise des années 70 et 80. Naturellement nous avons écouté beaucoup de Joy Division, mais également du Malajube, un groupe culte au Québec. On essaie toujours de rester à l’affût des nouveautés tout de même. Crack Cloud a entre autres énormément influencé le ton de notre dernier album imprégné de dystopie et de fin du monde. On ne fait pas vraiment partie de la chanson québécoise mais on sait que nos influences et nos inspirations proviennent de l’Europe d’aujourd’hui et d’avant.
Comment composez-vous ?
On compose la musique en premier et après on laisse les couleurs guider le thème de la chanson. On essaie toujours d’avoir un concept assez élaboré. Par exemple sur Métal, la trame narrative est super importante mais aussi très subtile à la fois. La richesse de nos textes provient d’une urgence de vouloir écrire. On compose des maquettes pendant plusieurs mois et on revient souvent dessus. On essaie de presser le maximum de jus que la chanson peut nous offrir.
C’est important pour nous de se dépasser en musique et d’expérimenter. On arrive toujours avec une base faite à la maison après on monte ça en studio. C’est comme ça qu’on arrive à une musique unique et créative. On utilise Luna sous Apollo depuis le dernier album. On compose vraiment en mode analogue et on n’a que du matos vintage. Ça fait vraiment partie de notre recherche sonore. On fonctionne surtout avec une 707 et un MS-10.
Comment vivez-vous votre présence sur scène ?
Avec plus d’une cinquantaine de concerts à notre actif, le live est toujours une expérience aussi grisante. Pour nous, s’il n’y a plus de stress avant un concert, c’est foutu. Nos scènes nous inspirent de plus en plus. Et ça nous permet de solidifier l’identité du groupe. La musique est au centre de nos vies. On est extrêmement privilégié de pouvoir faire des concerts, des albums, de pouvoir vivre tout ça à la fois. On trouve que la scène doit changer tout comme la façon de consommer la musique. Autant pour les artistes que pour les fans, il faut redéfinir la musique comme étant une forme d’Art ne se résumant pas qu’à un simple clic sur Spotify.
Que vous inspirent vos collaborations artistiques ?
Et vos relations avec votre label indépendant ?
Excellent ! C’est un vrai plaisir de pouvoir travailler avec October Tone. Notre relation est vraiment amicale. C’était important pour nous de rester indépendants et de garder nos droits.
Rdv à Nantes pour une résidence artistique ce 8 avril à 20h au BlockhausDIY10.