Purpleston est un groupe plein de verve à l’univers audacieux, à la croisée de la musique Trip-Hop et de la Techno, composé de la chanteuse Gaëlle et de deux instrumentistes : Lorenzo, le beatmaker attitré qui s’occupe de la production et de la composition électronique et Julien à la basse, aux claviers et à la guitare.
En plus d’avoir du talent, ce groupe peut se targuer d’avoir un nom qui retient l’attention. Pour l’anecdote, « ston » renvoie au Charleston, un genre que jouait le groupe de Lorenzo et de Julien avant de rencontrer Gaëlle. Quant à « purple », il fait bien sûr référence à la couleur violette mais pas n’importe laquelle : il s’agit du violet de l’Améthyste, une pierre qui aurait des vertus apaisantes. « Cette pierre est comme notre musique : créative et spirituelle » confie Gaëlle. Le groupe tient à garder son indépendance en choisissant de signer sur un label alternatif : Sinah Records pour gérer leur projet musical de A à Z avec le plus de liberté possible sans « avoir à coller à une case ou un genre prédéfini ».
UNE PREMIÈRE RENCONTRE DÉCISIVE
Ces trois talents se sont rencontrés pour la première fois lors d’un happening organisé par Gaëlle quand elle était encore artiste-peintre aux Beaux-Arts. Un soir, Julien et Lorenzo sont venus jouer et ont rapidement agrippé les oreilles de Gaëlle qui s’est mise à prendre le micro, elle qui n’avait jamais chanté auparavant. Un premier contact inattendu qui lui a permis de poursuivre sur cette voie musicale en compagnie de ses deux acolytes. Une véritable révélation. Depuis elle se donne pleinement dans la musique.
Très tourné vers le live, le groupe avait pour habitude de composer la veille et de le tester en direct le lendemain « Un moyen d’avoir un avis à chaud du public et de s’approprier totalement le morceau » affirme Gaëlle. Leur force réside donc dans cette présence scénique chaleureuse et entière. Une des raisons pour lesquelles ils aiment se produire sur scène afin de promouvoir leur musique. Preuve de leur dynamisme en live, ils ont pu jouer récemment au festival Free Music à Montendre ou encore en première partie de Catherine Ringer et de Sergio Garcia.
SOUL KEYS, UN ALBUM QUI SONDE NOTRE PROFONDEUR D’ÂME
Les textes qui composent leur nouvel album : Soul Keys sorti ce 24 septembre, abordent une palette de sentiments en écho à notre profondeur d’âme. Certains titres traitent de sujets de société douloureux comme Wolf en clin d’œil au hashtag Meetoo. Un sujet sur une agression sexuelle qui tenait à cœur à Gaëlle.
« Je pense aussi au titre Single Keys, où le personnage erre dans une forme de mélancolie. Toute cette profondeur, on la raconte en musique » ajoute la chanteuse de Purpleston. Leur production musicale se veut donc plurielle : à la fois mélancolique et pleine d’espoir. Chanteuse de rock et d’indie-pop en plus d’exercer dans Purpleston, elle avoue créer en s’inspirant de son enfance au Cameroun. Depuis qu’elle a quitté sa terre natale, elle brasse ce « bagage musical d’un autre continent » avec ses rencontres en France et ses influences musicales.
Soul Keys est un dernier album aux 9 titres inspirés, mixé par Jean Lamoot, qui a travaillé auparavant avec Alain Bashung ou encore Salif Keita. Cet opus est une fois encore signé sous le label Sinah Records et Baco Distrib. On comprend donc tout l’investissement derrière cet album en réécoutant leur premier EP prometteur Naissance, publié il y a deux ans et demi déjà.
Après avoir joué le 16 octobre à l’Accordeur de Saint-Denis, ils seront également en concert au GIBUS à Paris. Plus d’une dizaine de dates sont prévues dans toute la France pour la saison 2021-2022.